De nouvelles armes [Libre]

Lady

Aujourd'hui, je vivrais. Voilà ce que je me disais tout les matins en me levant. Revenir d'entre les morts sans pour autant devenir un fantôme, un créature céleste ou des abysses, ce n'était pas vraiment tâche facile. Alors j'avais pris une calèche pour me transporter jusqu'à Octra. Cette ville, elle ne me plaisait pas vraiment, mais en tant que Forge des Quatre Royaumes, il me fallait y venir pour me faire faire des armes de qualités -Une princesse ne se bât pas avec des billes de récréation, soyons réalistes !- Mais voilà, une fois arrivée, j'abandonnais ma location à l'entrée, payant par une petite bourse bien dodue. Que c'était cher ! Alors je rentrais dans la ville, quand un garde m'interpella.

-Votre identité, mademoiselle.

-Sarah Coyle, propriétaire de terres dans un Royaume voisin, je viens en tant que voyageuse et pour me fournir de nouvelles armes, enfin, pour acheter de nouvelles épées à on mari.

Le garde hocha la tête et me laissé passé la grande porte, il se foutait éperdument de qui j'étais, mais c'était la coutume que de demander l'identité de tout étranger qui pénétrait dans l'enceinte d'Octra. Faisant claqué mes talons sur le dallage, les hommes se retournaient en entendant son pas décidé, les gifles de leur épouses claquaient dans l'air tandis qu'un sourie suffisant se dessinait sur mes lèvres. Quelle belle journée, je vais faire des ravages, m'amuser. Vivre.
Bientôt, j'arrivais à une forge, elle semblait réputée, vue la queue qui se profilait. "Le meilleur travailleur de l'acier" écrit en lettres d'argent ornait la devanture. J'essayais de savoir si ça valait la peine d'attendre sans rien faire, mais, non. Je n'aime pas attendre pour quelque chose dont je ne suis pas sûre, malgré ma patience. Alors je m'aventurais dans les rues, à l'aveuglette. Que se serait plus simple, d'aborder un homme, de le faire tomber sous mon charme, et qu'il me guide ! Mais je n'avais pas envie. Ce Walker, il me restait en tête, lui, et toute son histoire, tout ce qu'il m'avait fait faire. Je ne le haïssait pas, et n'était pas plus attirée que ça par cet homme un peu débile, mais... Je le méprisais, au final. Il m'énervait, juste de penser à lui que je me retrouvait à me jeter sur un mur, poings en avant. Quelle plaie !
Enfin, alors que je m'attaquais à une énième brique, une jeune femme m'aborda.

-Ma forge est bien plus solide que vos poings, mais je pourrais vous faire payer une réparation, un dédommagement, madame !

-Oh, je suis désolée, pour me faire pardonner, je vais acheter quelque chose, dans votre... boutique... Même si la file est longue...

Je m'aventurais alors dans la bâtisse, il y avait quelques clients devant moi. Et tous se succédèrent, bientôt, nous ne furent plus que deux, c'est là, où commence cette mésaventure...