Il avait voyagé, et, depuis son départ de Alans, il avait passé de merveilleuse nuit. Tout d'abord dans les paysages magnifiques des montagnes qu'il avait longé sur leur flanc sud jusqu'à la mer. Ensuite sur le bateau où il avait embarqué clandestinement et où il avait admiré la mer jusqu'à en être ivre. Puis en arrivant dans ce territoire inconnu. Il ne savait pas du tout où il était. Le bateau avait débarqué le matin, très tôt, alors que les oiseaux étaient encore endormis de leur nuit. Il avait marché toute la matinée. Il avait même réussi à vendre des pommades à une vielle veuve qui lui avait donné quelques pièces d'or et un baiser sur la joue. Il aurait aimé passer plus de temps avec cette vieille dame. Elle était si gentille. Mais ça, il refusait de le faire, ce serait se rabaisser.
A la fin de la journée, il était exténué, ses pieds lui faisaient mal et il avait faim, il ne lui restait plus qu'une pomme. La nuit était belle, la lune brillait au milieu des étoiles dans lesquels James voyait un rêve. Le rêve d'une liberté douce et enivrante dans laquelle l'ennui n'existerait pas. Le petit garçon se sentit tout à coup plein d'énergie. Il se mit à courir, en riant au éclats. Il fut bientôt encore plus fatigué et s'arrêta. Il s'était adossé contre un arbre. Il sentit tout à coup une présence autour de lui. La nuit était bien avancée et il avait peur. Il installa une barrière autour de lui, tremblant de peur. Puis il tendit l'oreille. Il entendit un bruit de respiration qui venait de derrière lui. Il se retourna, accroupi à côté d'un arbre. En face de lui se tenait une jeune fille magnifique, avec de grands yeux bleus angéliques, même si ils étaient un peu gonflés - elle avait du pleurer. James lâcha un léger soupir mais il savait très bien qu'il fallait se méfier des femmes. Elles étaient fortes. Plus fortes que les hommes. Il s'approcha tout de même doucement vers la dame. Et il parla d'une voix légèrement tremblante.

- Bonjour, mi lady...

- Bonjour, p'tit bonhomme.

James rougit légèrement. Il perçut le presque imperceptible geste que la jeune femme s'apprêtait à faire et ne bougea pas. Sa barrière le protégeait. Le petit hybride faisait toucher le bout de ses index, il devint timide tout à coup. La jeune femme joua avec ses cheveux, ses beaux cheveux. Ils ressemblaient à ceux de...

+ Maman... +

- Je me présente, Fiona Martinez, et vous ? Si ce n'est pas trop indiscret ?

La méfiance de James vola en éclat comme si elle était une assiette de porcelaine qu'on aurait lancé sur un rocher. Elle se brisa en mille morceaux qu'il n'essaya même pas de recoler. Il s'approcha doucement de la jeune femme qui devait à présent appeler Fiona. C'était un joli prénom.
James mit ses mains derrière son dos et bomba le torse d'un air fier.

- Je m'appelle James Honesworth, il me sied fortement de vous rencontrer en une nuit si agréable !

Le petit avait presque crié vers la fin de sa phrase. Il faisait trop confiance à cette femme. Et ça à cause de son apparence. Il avait confiance de sa bêtise, les femmes étaient fortes, elle aurait pu le tuer cette nuit là. Mais non, elle n'aurait pas pu, elle ressemblait trop à sa mère pour cela. James avança de quelques pas, se retrouvant devant Fiona. Il lui toucha une mèche de cheveux du bout des doigts.

- Vous avez de jolis cheveux. Madame Fiona.

L'innocente écoutât le garçon se présenter, il n'avait pas l'air en pleine forme, en même temps, il avait l'air d'avoir voyager et ne semblait même pas atteindre les douze ans, n'importe qui dans ces conditions aurait eut l'air épuisé, mais lui non, il semblait juste un peu fatigué, comme après une petite trotte, il devait avoir l'habitude de voyager, ça se voyait dans son regard, c'était comme dans le regard du rebelle qu'elle avait rencontré dans le bateau, il avait une conception de la vie bien plus violente qu'elle, il n'avait pourtant pas la moitié de son âge, mais il semblait avoir bien plus souffert. C'était en décryptant cette émotion que la jeune fille voulut passer une main dans les cheveux du garçon, comme pour le réconforter et l'aimer durant une nuit, lui porter de l'affection et de la douceur, telle une "amie" ou une sœur, l'aurait fait, juste une nuit où par hasard ils s'étaient croisés, mais cette pensée fut interrompue par la voix du garçon qui vint à se présenter. Il avait dut avoir une bonne éducation vu son langage, alors, tout ce que s'était imaginé la jeune fille s'envolât en éclat jusqu'à recroisé le regard bleuté du garçon. Elle sourit sans parler, pour murmurer au vent un simple "enchantée". Il ne fallait pas brisé le silence. Il ne fallait pas que les feuilles arrêtent de crépité pour des voix humaines, il ne fallait pas que cette sérénité soit brisée. Mais il était trop tard, l'innocent, dans son insouciance, s'était approché de la jeune fille encore une fois dans ses rêveries et avait passé une main dans ses cheveux tissés avec l'éclat de la Lune. Elle était appuyée en arrière, sur ses deux bras, et lui un peu penché sur elle, regardant cette mèche de cheveux qui semblait raviver en lui de certains souvenirs, autant affectifs que douloureux. Quoi que. En réalité, il semblait plutôt troublé et émerveillé, comme s'il revoyait en la jeune femme une personne qu'il avait longtemps affectionné. Et cette jeune fille au regard gris ne pouvait-être que flatté. Alors, elle sourit et se relevât un peu, regardant la mèche entre les mains du petit. Elle aussi, ça lui rappelait des souvenirs. Ou plutôt, une personne. Jacke. C'était comme ça qu'il l'avait abordé la première fois, alors qu'elle était plus jeune, assisse sur le port, faisant remué ces jambes au dessus de l'eau, et il s'était assis à côté d'elle sans qu'elle eut le temps de s'en rendre compte, et il effleurait ces cheveux lui murmurant cette même phrase, en remplaçant le "Madame Fiona" par "Mademoiselle". A ce souvenir-ci, à cette idée là, elle sourit avant de sortir le garçon de ses souvenirs en bougeant un peu trop brutalement sa tête.

*Oups...*

-Heum... P'tit bonhomme... Heu, James, tu as l'air plutôt jeune... Tu voyage seul ? C'est pas trop dangereux...?

*Moi qui n'ai jamais voyagé... Il a dut en voir des choses... Il a dut rêver... Mais il a dut souffrir... C'est tellement injuste de devoir souffrir pour rêver...*

- Heum... P'tit bonhomme... Heu, James, tu as l'air plutôt jeune... Tu voyage seul ? C'est pas trop dangereux...?

James lâcha la mèche de cheveux qui resta suspendue un moment dans les airs avant de tomber mollement. Il regarda la jeune femme. Il avait ses grands yeux ouverts. Il observait les yeux d'un bleu pur de Fiona. Un léger vent donna aux feuilles une envie d'applaudir pour la énième fois ce merveilleux spectacle qu'est la nuit sans étoile.

- Ma maman est morte madame Fiona. Mais c'était une femme forte. Elle savait qu'elle allait mourir, alors elle m'a appris, madame Fiona. Et ensuite Thorn m'a appris, madame Fiona. Et ensuite j'ai appris tout seul, Madame Fiona. Et après j'ai voyagé seul madame Fiona. Je n'ai pas eu beaucoup de dangers sur ma route. Juste ma solitude, madame Fiona.

Le jeune hybride baissa la tête. Il pensa à sa pitoyable histoire qui faisait de lui l'élu de la prophétie. Il se demanda pour la énième fois quel rôle il jouerait dans le futur. Et il s'aperçut pour la énième fois qu'il n'était qu'une fourmi dans un champs de maïs. Quelque chose de très petit dans quelque chose de très grand.

- J'ai traversé la mer. Vous avez déjà vu la mer ? J'aime beaucoup la mer, madame Fiona. On dirait que le ciel s'est renversé, et qu'on voyage sur le ciel. Vous ne trouvez pas, madame Fiona ? Mais vous, vous faites quoi ici, madame Fiona ? Il est tard, et il fait froid. Ne devriez-vous pas rentrer chez vous, madame Fiona ?

Le vent souffla un peu plus fort, faisant voler les cheveux des deux personnes, qui se regardaient dans les yeux. Ils frissonnèrent tous les deux. James sorti alors de sa sacoche un gilet de couleur bleu. Il le tendit à la jeune fille avec un sourire.

- Vous devez avoir froid, tenez, madame Fiona.

- ...

Le petit hybride ne savait pas quoi dire. Il voyait bien que sa nouvelle amie était très triste, et il s'en voulait car il se sentait coupable de cette tristesse. Elle lui expliqua son histoire qu'il eut du mal à comprendre. Mais c'était triste... Tellement triste... James regarda le décor autour de lui, ses yeux d'elfes lui permettaient de voir dans la nuit qui, de toute façon, était claire. Il s'installa dans un endroit où il serait bien à l'abri, puis il invita Fiona à le rejoindre. Ils étaient donc assis l'un en face de l'autre, deux grosses larmes perlèrent sur les joues de Fiona.

- Tu sais, madame Fiona...

James se rendit compte qu'il tutoyait une personne qu'il venait de rencontrer. Cela ne lui arrivait presque jamais, même avec Thorn qui était pourtant un gars assez rustre... Il resta quelques instants perplexe avant de continuer sa phrase.

- ... on ne s'habitue jamais à la solitude. Cela ne sert à rien d' "essayer". Il y a peu de temps, j'ai rencontré une femme, qui m'a dit qu'on était jamais seul, qu'il suffisait de regarder autour de soi pour voir que la nature nous accompagne : le vent, les étoiles, les arbres, l'herbe, le chant des oiseaux... Madame Fiona.

James eut un petit sourire en repensant à cette Zougui qui l'avait tant effrayé. Cette femme n'était pas plus méchante que Fiona. Il se rendit compte que la rencontre avec la mercenaire l'avait en quelques sortes un peu civilisé en dehors des bonnes manières... Il leva la tête pour regarder les feuilles qui bruissaient sous le vent qui avait repris. Elle faisait un chuchotement apaisant qui donner envie de se laisser bercer.

- Tu sais, Madame Fiona... J'ai un...

Le petit ne termina pas sa phrase, il observa quelques secondes ses mains, puis il versa une larme, il regarda Fiona en rougissant puis effaça ses larmes le plus vite possible. Il se blottit dans ses vêtements.

James était toujours assis, il écouta les paroles de Fiona sans vraiment les comprendre. Il ne chercha pas à les comprendre, quelque chose lui disait qu'il les comprendrait un jour ou l'autre... Puis il regarda la jeune fille se lever, elle commença à danser, et il se passa comme une phénomène magique qui fit que les feuilles d'arbres tournoyèrent autour d'eux, le bras de Fiona brillait d'une lumière surnaturelle et James, grâce à sa vision, s'aperçut du net changement de couleur de ses yeux. Il prit peur, se raidit légèrement, s'apprêta à créer une barrière autour de lui lorsque Fiona s'abaissa pour lui caresser la joue, et elle lui dit ces mots.

- Demain, le jour se lèvera, la beauté de cette lune argentée devra restée en ta mémoire, et, à chaque fois tu la verra, pense que quelqu'un pensera à toi, ainsi, tu ne te sentira jamais seul, languissant la prochaine pleine lune...

Comment aurait-il pu oublier cette nuit, de toute façon ? Cette fille était l'une des seules personnes avec qui il avait réellement parlé, après sa mère et Thorn. Il l'aimait bien, elle était mystèrieuse, comme si un claquement de main, de ses mains à elle, aurait pu créer un miracle. Un miracle... Ce serait si beau, si un claquement de main pouvait rétablir l'équilibre dans ce monde anarchique... James ressassa son rôle dans cet histoire... Devrait-il claquer des mains pour que la prophétie ne se réalise et que le monde ne fusse remis dans le droit chemin ? Il avait besoin qu'on le renseigne, qu'on le soutienne, qu'on l'aide... Mais il n'avait rien de tout ça. Rien du tout. Il avait juste sa sacoche, ses vêtements, ses pouvoirs, ses capacités, son corps et son âme... On pouvait faire beaucoup de chose avec ça, mais pouvait-on sauver le monde ? James décida d'oublier cela pour l'instant et de profiter de la fraicheur de la nuit, de la beauté de cette nuit. Il observa Fiona. Ses yeux avaient-ils repris leur couleur azurée ?

Dans la lumière de son ombre, la jeune fille continua de danser avant de se stopper gracieusement, retournant s'assoir auprès du jeune homme. Face à lui, le regardant dans les yeux. Les feuilles arrêtèrent de tournoyer. Et elle l'enlaçât. Comme si elle avait besoin de réconfort. Seulement, elle ne le touchait pas. Comme si il y avait une couche invisible entre elle et lui. Une couche fine, de quelques centimètres tout au plus. Mais elle fit comme si ce n'était rien, et ne lâchât pas l'étreinte. Comme si elle voulait prouver que malgré ça, elle avait besoin. Et elle sentait qu'il avait aussi besoin d'affection... Elle se mit alors à sangloter, la blondinette. Il ne sentait pas les larmes dans son dos. Mais ce n'était pas grave. Il ne sentait pas le battement de son cœur s'accélère, mais ce n'était pas important. Il pouvait cependant entendre la respiration de la jeune fille s'accélère. Il pouvait entendre sa voix tremblotante quand elle essayait de parler. Mais aucuns mots ne sortaient de sa bouches. Justes des murmures. Des sons... Rien de plus.

Le vent soufflait, comme pour cacher le désespoir que ressentait la jeune fille sans raison. Ils faisait virevolté ses cheveux dans le vent. Elle ne pouvait plus bouger. Elle avait peur. Sa poitrine vibrait par les pulsions de son cœur. Puis, au bout de quelques minutes, elle retirât son corps de celui du petit garçon, le regardant de nouveau dans les yeux...

-Je... Désolée... Tu as l'air si seul... Que je voulais te donner du réconfort... Et être réconforté par la même occasion... Excuses moi...


[Poste court, sorry]

James tremblait de tout son corps et ses yeux brillaient comme si les étoiles, absentes du ciel, s'étaient réfugiés dans ses yeux. Il avait eu peur. Quand cette jeune fille l'avait enlacé, il avait eu peur. Il avait esquissé un mouvement de recul, sa protection s'était réactivée sans qu'il ne s'en rende compte. Il se figea. Pouvait-on avoir peur de l'amour ? D'une marque d'affection ? Il ne voulait pas avoir peur. Mais il avait eu peur. Tandis que cette fille sanglotait sur son épaule sans qu'il ne s'en rende compte. Il ne savait pas comment réagir. Il était si peu habitué à ses contacts pourtant humain. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas connu une marque d'affection.

** Je dois me décontracter. Je dois pas avoir peur... Je veux pas être inhumain. **

Au moment où James allait désactiver sa protection, Fiona s'était reculée en s'excusant. Elle avait prononcé une phrase que James n'avait pas entendu. Il n'entendit que les deux derniers mots.

- ... Excuse moi...

** L'excuser ? La remercier plutôt... **

- Je... Merci.

James ouvrit ses grands yeux d'un bleu pur vers la jeune femme qui semblait incarner la pureté en elle même. Cette femme aussi connaissait la solitude, elle avait eu mal aussi. Au cœur. C'était triste... Lui aussi était seul. Les gens ne devraient pas être seuls. Ils devraient toujours y avoir une personne sur qui on peut se rattraper.
Cette fille et James étaient deux larmes de pureté perdue dans un océan salé. Ils venaient de se retrouver. Ils se sentaient moins seuls. Ils se réconfortaient.
James s'en voulut. Il s'en voulu d'avoir eu peur. Il sentit les larmes monter dans ses yeux, puis couler sur sa joue. Mélance de joie et de déception. Il n'avait toujours pas bouger. Elle ne bougeait pas non plus. Le vent s'était arrêté. Il y avait une petite coccinelle dans l'herbe.

Émerveillé, James regarda la nature, autour d'eux, les protéger et les bercer. Il n'avait jamais vu une telle chose. C'était de la magie. Mais pas une magie utilisée pour faire mal ou pour quelconque gain. C'était une magie qui tenait d'un miracle. C'était une simple demande, avec un s'il te plaît, que Fiona faisait à la nature. Le petit hybride la regarda, les yeux toujours brillants. Elle lui rappelait sa maman. Elle était pareille, de la tristesse mais de la compassion, de la peur mais de l'affection. Il sentit que les larmes lui montaient une nouvelle fois aux yeux. Il se retint. Il refusait de pleurer encore une fois.

- Il est temps que tu dormes, petit James...

James obéit sans chercher à comprendre. Il prit sa sacoche et s'en servit comme d'un oreiller comme il en avait l'habitude.Il s'allongea, une étrange sensation de chaleur s'engouffrant dans son corps. Il regardait la jeune femme qui s'occupait de lui. Elle était étrange, il l'aimait bien.

- Fait de beaux rêves. Maman...

Il ne se rendit même pas compte qu'il avait appelé cette fille "Maman". Il avait toujours les yeux grands ouverts. Le sommeil n'arrivait pas, et il était bien placé pour savoir qu'il ne servait à rien de l'appeler. Il fallait l'attendre.

Le petit garçon ne s'était surement pas aperçut qu'il avait appelait la blondinette "maman". Les yeux de la jeune fille s'écarquillèrent alors, surement dut à la surprise, avant qu'un sourire ne se dessine au coin de ses lèvres. Il s'était endormit en quelques secondes. La jeune fille s'allongeât à ces côtés, posant son long manteau sur le garçon, parlant doucement, quelque chose d'incompréhensible, quelque chose de simple. Quelque chose de joli. Quelque chose qui résonnait comme un poème. Comme une douce mélodie.

*Et que les rêves nous emportent...*

Allongée à même le sol, recroquevillée sous son manteau rapiécé, la jeune fille s'endormit, se rappelant de certaines scène de sa vie. Se souvenant pourquoi elle était partie. A la recherche d'Yvan. A la recherche de la découverte. Elle se souvint quand ces cheveux blonds étaient devenus presque blanc, elle se souvint de quand elle avait tout abandonner, décidant de ne garder que son pendentif...
Le jour se levât. La jeune femme également, la main se baladant sur sa poitrine, le long de sa chainette. Elle regardait l'abri qu'elle avait fait, avant de se lever et de le faire disparaitre en partie, se revêtant de son manteau, avant de s'accroupir près du garçon et de lui déposer un baiser sur le front.

-Pense à moi à la prochaine pleine lune, à la prochaine nuit sans étoiles. Pense à moi et l'on se révéra, petit James.

A ces mot-ci, la jeune fille attrapât sa valise et s'en allât, lançant un dernier regard au garçon...

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Fiona Martinez : 8 (+ 32 = 40 )
James Honesworth : 7 (+ 13 = 20 )
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