Show me how U dance... [YAOI] -Terminé-

~~Travel...~~

C'était par une belle matinée ensoleillée et douce. L'Ecumeur des Mers voguait paisiblement mais sûrement en direction de Syran, Erwann avait l'intuition qu'ils seraient les mals venus si ils rentraient directement dans la province. Ils avaient donc décidé de faire escale à Syran pour aller à Unas.
Ils voguèrent alors à l'ouest. Erwann s'était tranquillement endormit dans le canapé de sa cabine quand aux matelots, ils s'activaient à faire voguer le navire. Pendant que le capitaine n'était pas en état de gouverner, c'était le lieutenant Johnson qui prenait la main. Mais les marins ne faisaient pas attention à Gaia qui les regardait à l'oeuvre du ciel. Tout était paisible quand, soudain, un matelot perché en haut du mat cria aux autres.

- Navire droit devant !!

Effectivement, un galion approchait. Apparrement, il avait plutôt l'air d'être chargé en civils qu'en marchandises. Erwann, qui s'était réveillé en sursaut et avait accouru, regarda dans sa longue loupe et sourit d'un air mesquin.

- Qu'importe ce qu'il y a à l'intérieur. Le tout est qu'ils se rappellent de nous !! Ils font finir au fond de l'océan ! Quel dommage ! Aller moussaillons !! Hissez le drapeau !!

Pendant que les marins s'exécutèrent, Erwann s'arma de ses deux armes fétiches : sa fidèle épée, la Cerberus et son pistolet, le White Angel. Avec eux et son bras maudit, ils en avaient combattu, des ennemis ! Et ce n'était pas fini !! Il repartit sur le pont et annonça l'abordage du galion d'une voix forte et déterminée. Aussitôt, des cordes et des grapins filèrent dans le ciel pour finir sur le bâteau et des marins sautèrent dans le galion. Ils furent alors accueillis par des soldats armés de fusil. Erwann les salua.

- Dites-moi, messieurs, savez-vous où puis-je rencontrer votre capitaine, s'il vous plaît ?

Car Erwann avait un plan en tête. Mais les gardes lui répondirent par des coups de feu. Heureusement, ils loupèrent leur cible. Erwann soupira.

- Bon, je vois que la discution ne sert à rien ! Je suis peiné d'en arriver là mais vous ne me laissez pas le choix !

Et des coups de feu retentirent. Les soldats tombèrent. Les pirates avancèrent dans le navire à la recherche du capitaine du bâteau. La fouille se faisait active.

Musique d'ambiance

Voilà désormais le fameux navire du capitaine Erwann en mer.Les vagues qui faisaient face au bateau étaient spectaculaire , ont aurait cru voir en les regardant s'abattre sur la coque , des monstres marins qui s'attaqueraient au navire.L'avançé du puissant bateau était rapide et les matelots avaient tous un air déterminé dans le regards.Erwann , le capitaine , se reposait dans sa cabine alors que Gaia , l'ange , survolait le navire de ses ailes blanches.La mer était agité et Gaia le sentait bien , cela ne présageait rien de bien bon.Du haut du ciel , Gaia scrutait les environs et pensait , il pensait au futur , pas au sien mais à celui d'Erwann.Qu'est ce que l'avenir peut il bien réserver à ce pirate se dit Gaia ?.Au bout d'un long temps de réflextion , les pensés de Gaia firent balayés par un cri , un puissant crie qui venait dans bas , Gaia baissa la téte et aperçut un marin qui hurlait pour que tout le bateau puisse l'entendre , il criait :

"Navire droit devant !!"

A ce moment la , à cet instant même , Gaia comprit toute l'ampleur de ces paroles.Un navire , un galion , face à un navire pirate.Que voulez vous qu'il arrive , l'affrontement était inévitable et Gaia ne pouvait malheureusement rien faire.En un temps très court , des dizaines , et des dizaines de filets , de cordes , de crochets , de tout objet pouvant agripper furent lancé sur le galion qui approché.L'équipage d'Erwann dans un élan incroyable s'élança alors sur le navire qui faisait face , l'ennemi c'était préparé et avait sortie les armes pour assurer la défense.Une fois l'équipage de l'Ecumeur des Mers sur le pont de l'autre navire , se fut au tour d'Erwann d'entré dans l'aréne.Il demanda à l'équipage de lui présenter leur capitaine , mais il ne dégnièrent point le lui amener.Gaia savait bien que tout cela finirait par faire couler le sang d'innocent , il mança un regard désaprouvateur sur tout l'équipage et Erwann qui n'en firent rien ,

"Mais quand vont ils comprendrent que la violence et le pilliage n'est pas un avenir et surtout n'est pas une chose à faire , quand ? "

Une chose était sur , c'est que Gaia ne laisserait pas son protéger tuer un innocent ou bien même tuer un coupable.Il ne le laisserait pas non plus mourrir mais ne tolérait pas ses méthodes.On n'attaque pas ainsi un galion sans raison , surtout si c'est juste pour que l'équipe "Se souvienne d'eux".Au refus de l'équipage adverse , l'abordage commença et les coup de feu retentirent de toute part.Gaia lui restait dans les airs ne se décidait pas à descendre.Il chercha Erwann et fini par le trouvait dans la masse d'homme qui était sur le navire.Les hommes d'Erwann prirent vite le dessus , malgrès nombre de perte ils continuaient d'avancer et n'en démordaient pas.Erwann et son foutu équipage étaient bien déterminer à trouver le capitaine du vaisseau ennemis et ce , à tout les prix.Le sang coulait , les cris fusaient , les meurtres ne faisaient que s'accumuller , un massacre.Gaia fini par descendre , il se posa sur le naviree t avança parmis tous ces cadavres , il traversa le "champ de bataille" et alla retrouver Erwann , une fois arrivé derrière lui , il posa sa main droite sur son épaule et lui dit dans l'oreille :

"Tu en as encore pour longtemps ?"

L'ange n'attendait bien sur aucune réponse ressemblant à oui ou non mais au moin à une réaction positive , ou a une explication sur le but de ce massacre.

† Admin

Tout était calme, beaucoup trop calme, Kaelis dormait paisiblement dans sa cabine. Il était habitué à naviguer à présent, il dormait dans n'importe quelle circonstance. Même lors des tempêtes il arrivait à dormir. Pour montrer à quel point l'homme devenait insensible à l'agitation externe de l'Océan. Il se laissait presque bercé à présent, et dire qu'avant il était malade, lui qui avait juré ne plus jamais reprendre la Mer. Pourtant, il fut bien obligé ! Maintenant il ne payait pratiquement plus d'auberges, il dormait à bord des navires, il voyageait beaucoup et les voyages sont longs par moment, il en profite pour dormir. Les navires de transport ne coûte pas plus cher qu'une nuit à l'auberge. Et encore, à ce prix là, ce n'est pas une auberge exceptionnelle ! Soudain un vacarme différent se fit entendre, des cris, des pleurs, des croisements de fer, un brouhaha terrible ! Kaelis se leva en sursaut, il se dirigea vers la fenêtre de sa cabine, à l'extérieur, on pouvait voir l'énorme masse imposante d'un navire, certainement encore un de ces navires pirates. Kaelis enfila rapidement ses bottes, attrapa son sac et y rangea rapidement ses affaires. Dans le couloirs, les gens affluaient, ceux qui ne pouvaient se battre descendaient vers la cale, le plus loin possible des pirates, tandis que Mercenaires, Guerriers et Soldats montaient sur le pont. Kaelis se fraya difficilement un chemin vers le pont. La Mort avait infestée l'endroit, du sang, des cadavres. Un terrible spectacle. Kaelis, la mine dégoûté, lança un regard mauvais aux pirates. Deux hommes se jetèrent sur lui, il esquiva et riposta rapidement, projetant un homme par dessus bord. Le deuxième, il l'assomma avec un tonneau qui trainait sur le pont. Les épées virevoltaient dans tous les sens, on distinguait les derniers soupirs rauques et plaintifs des hommes qui rendaient leur dernier souffle. Soudain, Kaelis interpela un Matelot, plutôt jeune, qui courait en pleurant vers les cabines. Le Rebelle lui attrapa le bras et lui demanda ce qu'il se passait.

- C'est Terrible Monsieur ! C'est une attaque de Pirates ! Ils n'auront de cesse que lorsqu'ils auront le Capitaine ...

- Fort bien, va voir le Capitaine, dis lui de rester en sécurité. Si tout se passe bien, le sang cessera de couler ...

Kaelis donna une tape amicale sur l'épaule du Marin, puis il s'abaissa sur le cadavre d'un pirate. Juste par provocation, il enfila son long manteau rouge et brodé et son chapeau. Cela devait être un riche pirate à en juger par sa tenue. Kaelis regarda autour de lui, cherchant qui pourrait être le Capitaine de ce massacre. Il aperçut un homme, d'apparence forte, accompagné d'un ange. il scandait des ordres à tout va et combattait furieusement. Kaelis fit un sourire amusé, il ralentit le temps et courut jusqu'au Capitaine, il plaça sous sa gorge la pointe de son épée, le temps reprit son cours normal. L'homme se stoppa, le regard stupéfié par l'apparition de Kaelis. Le Rebelle, désinvolte, sourit de façon amusé et provocante, son regard sombre et déterminé. Il était droit, sa lame n'oscillait nullement, elle touchait à peine la peau du Capitaine. Il cria, d'une voix forte et puissante.

- Je suis le Capitaine de ce Navire ! Faites moi prisonnier, mais laissez ce navire partir ! Capitaine, vous ne pouvez pas me refuser ça ...

Kaelis tourna la tête vers le Capitaine Pirate et lui adressa un charmant sourire, provocant même. Au fond, le Rebelle était assez angoissé, et il espérait de tout cœur qu'il accepte. Le but de cette manœuvre ? Mettre les innocents en lieu sûr, lui, ça ne l'embêtait pas d'être prisonnier des pirates. Il était confiant, il allait s'en sortir. Le sourire de Kaelis fit place à un air grave, très sérieux et déterminé. Qu'allait-il se passer à présent ?

Une incroyable zizanie régnait sur le galion. Des gens couraient, d'autres rendaient l'âme. Tout cela excitait Erwann qui aidait ses compagnons dans la bataille acharnée. Malheureusement, il vit quelques uns de ses hommes mourir mais il était trop tard pour qu'il puisse faire quelque chose alors il continuait de se battre.
Tout se passait comme Van le désirait quand, soudain, par un procédé inconnu, un jeune homme, enfin, un homme qui devait avoir à peut près son âge, se retrouva face à lui. Erwann avala alors difficilement sa salive.

- Que veux-tu ?

- Je suis le Capitaine de ce Navire ! Faites moi prisonnier, mais laissez ce navire partir ! Capitaine, vous ne pouvez pas me refuser ça ...

Le capitaine avait l'air d'avoir peu d'expérience dans le domaine maritime mais, pourtant, il avait l'air déterminé, sûr de lui. Qu'importe, il semblait divertissant et Erwann était pratiquement sûr que cet homme pouvait répondre à ses questions.
Erwann tourna sa tête, ses mèches blanches tombèrent sur son visage angélique et un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres.

- Soit ! Si c'est ce que tu veux ! Aller les gars ! On lève l'ancre ! On n'a plus rien à faire ici !

Les matelots ne comprirent pas tout de suite mais ils revinrent alors dans le navire, ayant volé au passage quelques bijoux et objets de fortune aux passagers qu'ils avaient menacé. Le capitaine avait changé de plan.
De retour sur le pont, les matelots qui avaient capturé le capitaine du galion, enfin, c'est ce qu'ils pensaient, le conduisirent dans la cabine du capitaine où il ligotèrent leur prisonnier et l'envoyèrent dans le canapé. Puis, sous l'ordre d'Erwann, ils quittèrent la pièce.
Quand à Erwann, il s'assit sur sa chaise derrière son bureau et mit ses pieds sur celui-ci. Son bras maudit était caché derrière son dos, derrière le dossier de la chaise.

- Alors comme ça tu es le capitaine ? Hum ! Connais-tu le monstre marin qui nous effraie tant, nous, les soldats de l'océan ?

Erwann voulut le tester. Seuls les vrais marins pouvaient répondre à cette question car eux seuls le connaissait, ce monstre tant redouté. Il sourit d'un air mesquin à cet homme et remarqua qu'il avait des yeux rouges, peu communs pour des marins ! Mais, même si ce n'était pas le vrai capitaine du galion, il restait persuadé que lui seul avait les réponses à ses questions, son instinct de Navigateur le trompait que rarement...

† Admin

Song

La Capitaine des pirate dégageait quelque chose d'assez impressionnant, peut être est-ce parce que Kaelis n'a jamais vraiment côtoyer de Pirates ? Il en connaissait quelques uns, mais ce n'était pas la grande amitié non plus. L'homme qui lui faisait face lui décrocha un sourire mesquin avant de donner l'ordre à ses hommes de repartir. Kaelis, qui avait la gorge noué, lâcha un soupir, puis rengaina son épée, soumis aux Pirates, il n'avait qu'une parole. Deux pirates se jetèrent sur lui, et lui bloquèrent les mains. Kaelis ne broncha pas, encore une fois, il allait avoir de gros ennuis. Mais bon, au moins le bateau allait repartir sans trop de dégât, enfin, tout est relatif évidemment ... Les pirates, qui avaient soigneusement ligoté le Rebelle, le jetèrent dans une cabine, sur un canapé. Surement la cabine du Capitaine à en juger par l'apparence de la pièce. Une cabine assez grand, bien décoré. L'homme aux cheveux blancs demanda à tout le monde de sortir, il s'assit à son bureau, ou plutôt, il se vautra dans son fauteuil, les pieds sur le bureau. Voila bien là une belle attitude stéréotype de Pirate ! Kaelis leva les yeux au ciel, fier comme un coq malgré son statut de prisonnier, il regardait un peu partout, ne prêtant pratiquement aucune attention pour le Capitaine. Ce dernier lui lança une question, certaine pour voir si il était bien Capitaine, Kaelis sourit malicieusement, évidemment qu'il connaissait le Kraken ! Il a tellement voyagé et écouté tant de récits de marins qu'il connaissait presque par cœur les légendes de cette créature. Ce monstre abyssal qui s'en prendrait à qui voudrait assaillir Algualis par la mer. Le protecteur du port. Kaelis s'éclaircit la voix et reprit, du haut de toute sa fierté et son insolence, écrasant presque l'homme sous son égo surdimensionné.

- Pour qui me prends-tu ? Évidemment, je connais le Kraken, n'importe quel matelot, aussi jeune soit-il, connait cette créature !

Kaelis lança un autre sourire provocant, même si il était angoissé au fond, il ne devait pas se faire repérer tout de suite. IL voulait être sûr que le bateau de transport soit en sécurité, et pour ça, il devait s'éloigner en compagnie des pirates. Le bateau allait bientôt reprendre sa route, les pirates s'attelaient à l'extérieur pour préparer le bateau à redémarrer. Il fallait juste garder cette couverture de Capitaine encore un peu, la première question était simple, mais rien n'interdisait l'homme à intensifier ses questions. Le Rebelle détourna le regard, le bleu glacial des yeux du Pirate le faisait frissonner, ils étaient troublants, et Kaelis ne se sentait pas à l'aise. Il n'avait jamais été prisonnier, et encore moins par des Pirates. Il s'était mis dans une belle galère, il était bien trop impulsif et irréfléchi par moment ... D'un mouvement de tête, il fit tomber son chapeau et rejeta une mèche de cheveux en arrière qui lui barrait le visage. Il reprit, le visage plus sérieux et grave, un visage presque ennuyé.

- Et maintenant ? Qu'attendez-vous de moi ? Je ne suis qu'un prisonnier et un parfait inconnu pour vous, vos questions ne vous mèneront nulle part ...

Les deux hommes étaient silencieux dans la cabine quand, soudain, le prisonnier répondit au capitaine rapidement et sèchement à la question posée et, au grand étonnement d'Erwann, il répondit correctement. Van souria, étonné de la réponse correcte mais en même temps agacé par ce comportement hautain.

- Bien ! Vous avez l'air plus intelligent que je ne le pensais ! Mais, hélas, ce comportement ridicule et puéril ne vous conduira qu'à votre perte.

Ils se lancèrent des sourires provocateurs quand le captif mit fin au jeu en lui demandant ce qu'Erwann comptait faire de lui et que ses questions ne l'atteindraient plus. Mais le capitaine avait plus d'un tour dans son sac. Il se leva et fit les cent pas, les mains dans les poches de son long manteau bleu marine.

- Eh bien, je pourrais très bien vous jeter aux requins voire au Kraken ! Mais vous ne me paraissez trop arrogant pour mériter une mort aussi rapide ! Hum... Voyons...

Il regarda son prisonnier d'un air satisfait, il avait trouvé un moyen de torture bien plus tordu.

- Nous allons tout de suite procéder à votre interrogatoire si vous le voulez bien ! Au faite, je suppose que vous n'êtes pas pressé de décliner votre identité, votre véritable identité ? Qu'importe, ce n'est pas dans mes habitudes de ne pas me présenter ! Je m'appelle Erwann mais bon, vous n'avez pas besoin d'en savoir plus. Pour l'instant.

Il saisit alors le pauvre prisonnier inconnu par les cheveux et le traîna de force dans la cabine où se trouvait la couchette du capitaine, une petite pièce où il y faisait une telle chaleur qu'un poulet aurait pu y rôtir. Il le jeta sur le lit, alla prévenir les autres qu'il ne fallait pas qu'ils viennent le déranger, ferma les deux portes à clé et mit le trousseau dans sa poche. Ensuite, comme si il ne s'était rien passé, il sortit deux verres à whisky.

- En désirez-vous ?

Le prisonnier, qui s'était assit sur le lit, ne le regardait pas et détourna la tête. Erwann leva ses épaules et servit les deux verres malgré le mutisme du prisonnier. Il y rajouta deux glaçons dans chacun des verres et en prit un, le moins rempli.

- Vous avez tord, cher ami ! Ce whisky est très bon ! Il est très vieux et fut ramené lors d'un de mes lointains voyages sur les îles. Il est assez vieux, c'est ce qui fait sa finesse ! Êtes-vous vraiment sûr de ne pas en vouloir ?

Mais le prisonnier ligoté resta assit sur la couchette, impassible. La chambre était assez petite ce qui amplifiait l'étouffante chaleur qui y régnait et, bientôt, le tintement des glaçons dans le verre et la chaleur firent avaler difficilement la salive du prisonnier qui commençait à cligner des yeux et des grosses gouttes d'eau commençaient à perler sur son front. Erwann, qui se désaltérait tranquillement, le regardait d'un air victorieux. Jamais il ne pourra échapper aux griffes acérées du pirate car Erwann obtenait toujours ce qu'il voulait, le jeune homme étant d'un tempérament têtu, il arrivait à obtenir tout ce qu'il voulait par n'importe quels moyens. C'est comme ça qu'il reconnaissait les vrais pirates.

- On a tout notre temps, ne vous en faite pas !

Il lui lança un sourire cynique et but une gorgée de whisky.

† Admin

Song

Kaelis ne se laissait pas démonter, il ne montrait aucune angoisse et ne semblait nullement impressionné, même si au fond, le Capitaine dégageait un aura particulier, assez troublant même. Le Rebelle se rendait de plus en plus compte de la délicatesse de sa situation, il ne pouvait pas s'enfuir et il était à la solde du Capitaine, sa seule chance était d'attendre d'approcher la terre, à partir de cette instant, il pourrait s'enfuir. Il pouvait aussi sympathiser avec le Capitaine, mais ça ne l'intéressait pas vraiment. Erwann qu'il s'appelait. Voila bien une information bien futile pour Kaelis qui ignorait l'homme ! Ce dernier vint le chercher par les cheveux et le traina jusqu'à une arrière-chambre, très chaude à cause de sa taille et du soleil à travers les vitres. Erwann ferma soigneusement les deux portes, qu'allait-il faire ? Kaelis, en temps normal, n'aurait jamais toléré se faire traîner et humilier par un Pirate, mais les conditions particulières l'obligeaient à se tenir encore un peu. Erwann dégustait son verre, regardant avec satisfaction le Rebelle qui suait à grosses gouttes, tenant difficilement cette chaleur étouffante. Il regardait ailleurs, pourtant, il désirait boire ce verre, mais il en était incapable à cause de ses liens. Il se contentait, essayait de penser à autre chose, mais la chaleur était telle que rien n'arrivait à lui faire oublier le verre de whisky, là, à sa portée. Kaelis soupira, c'était insoutenable, mais il n'adressait aucun signe de faiblesse sur son visage, trop fier pour donner cette satisfaction au Capitaine. Kaelis sourit soudainement, ce petit jeu avait assez duré, et Erwann lui avait demandé de stopper son petit jeu puéril. C'est ce qu'il allait faire, après tout, ils pouvaient bien parler normalement, juste entre hommes. Kaelis avait décidé de changer de stratégie avec Erwann, fini les bêtises, ils étaients temps de se comporter en adulte.Par Télékinésie, Kaelis délia ses cordes, avec beaucoup d'aisance, il écarta les liens, il était libre de bouger. Il sourit malicieusement à Erwann, s'installa plus confortablement sur le lit, puis il attrapa le verre de whisky et en but une gorgée, son regard, provocant, fixait le Pirate.

- Vous avez raison Capitaine, ce Whisky est délicieux ! Bon, on arrête les comportements puérils, on peut parler normalement, face à face. Vous n'avez rien à craindre de moi après tout !

Ce n'était pas tout à fait vrai, car Kaelis n'était pas sans danger non plus. Mais il n'avait pas l'intention de se battre, ni l'envie d'ailleurs. Le verre de whisky avait bien rafraichi le Rebelle, il sirotait doucement son verre. Kaelis n'aimait pas cette impression d'être prisonnier, et, à moins que le Capitaine ait peur de lui, Erwann n'allait peut être pas le ligoter de nouveau, chose bien inutile, puisque qu'il se libérerait encore de ses entraves. Le temps avait passé, et les deux bateaux s'étaient éloignés, et de plus, ils avaient une direction opposée à l'autre. Kaelis jugea bon d'arrêter toute comédie et de se comporter en homme, en espérant que le Capitaine Erwann en face autant avec lui aussi ...

- En ce qui concerne ma véritable identité, je m'appelle Kaelis Maëlyo, et je ne suis absolument pas Capitaine. A présent, on peut se parler sérieusement ! On n'est plus des enfants après tout ...

Just for the fun...

- En ce qui concerne ma véritable identité, je m'appelle Kaelis Maëlyo, et je ne suis absolument pas Capitaine. A présent, on peut se parler sérieusement ! On n'est plus des enfants après tout ...

Cet homme s'appelait donc Kaelis Maëlyo... Erwann sourit, il voulait donc parler sérieusement ? Alors ils allaient le faire. Le capitaine ne savait pas comment cet homme s'était libéré mais cela lui apportait peu puisque les clés étient en sa possession. Il dévisagea Kaelis d'un air indifférent : celui-ci était allongé sur le li, le verre de whisky dans la main tout en buvant tranquillement son contenu. Erwann sourit, amusé de cet homme. Il avait une allure de femme allongé de la sorte sur ce lit mais, en même temps, il avait la carrure d'un homme. Le pirate avait envie de s'amuser avec mais garda les pieds sur terre : il connaissait à peine son nom et c'était un homme après tout ! Alors il repensa à son objectf, celui qui le faisait avancer : il sortit une page soigneusement rangée dans sa poche, la déplia et la lança à Kaelis qui la ratrapa. Il posa son verre sur le mini-bar et s'adossa contre un des murs d la petite cabine.

- Connais-tu ces deux personnes ?

Sur la page, deux visages se dessinaient, deux visages très innocents : celui de Fiona Martinez et James Honesworth. En repensant à cette page, Erwann repensa aussi à Zougui, la jeune mercenaire aux cheveux roses rencontrée à Oshor. Il croisa ses bras et baissa sa tête. Il se souvint des derniers mots qu'elle avait prononcé avant qu'Erwann ne prenne le large. Ce que les femmes sont entêtées, quelques fois ! Mais il ne l'oublierait pas, cette charmante demoiselle.
La chaleur commençait à devenir lourde maintenant. Erwann sortit son trousseau de clé, le mit dans la poche de son pantalonet enleva son long manteau bleu marine. Maintenant, son bras maudit était à découvert mais il s'en moquait. Qu'importe ce que pourrait bien dire Kaelis, il était sur son navire après tout ! Il se laissa tomber au pied du mur et fléchit une jambe pour poser son bras normal sur le genou. Il passa sa main maudite dans ses cheveux blancs et plusieurs goutelettes volèrent. Il tendit son bras qui fit assez long pour atteindre le mini-bar. Il prit trois glaçons et les mit sur son front. La sensation du froid sur son front brûlant le fit frissonner. Ses muscles saillants et son torse couvert de sueur moulaient, collaient à ses vêtements. Il avait maintenant envie d'une réponse rapide et qu'importe si elle était vraie ou fausse, Erwann voulait en finir rapidement pour, ensuite, se jeter dans la mer et se rafraîchir. Après tout, qu'il lui dise la vérité ou non, Erwann voulait avant tout profiter du monde qui s'offrait à lui. Il décida enfin à se lever et poussa du pied Kaelis qui tomba à terre.

- On ne t'a jamais dit que c'était mal de dormir sur les lits des autres ?

Il rigola et sauta dessus. Il voulait faire un petit somme mais il ne savait pas de quoi était capable ce Kaelis... Il mit ses mains dans ses poches, s'adossa contre le mur qui se trouvaitderrière le lit, croisa ses jambes et attendit.

- Tu vas pouvoir me dire où ils se trouvent ! A moins que tu n'es toujours pas d'accord pour coopérer avec moi ! Tu as dit qu'on pourrait parler entre homme, je t'écoute ! Mais ne t'inquiète pas, j'te ferai plus rien. Convaincu ?

Il appuya sa tête contre le mur auquel il était adossé. Il en avait assez de devoir jouer les méchants. Dès qu'ils seraient arrivés à Unas, il le libèrerait. Mais l'atmosphère se fit pesante, l'air lourd et, bientôt, Erwann eut des frissons, comme un pressentiment. Il leva alors soudainement la tête...

† Admin

La chaleur était de plus en plus étouffante dans la pièce, même les glaçons ne suffisaient plus à rafraichir le Rebelle dont le T-shirt collait contre sa peau à cause de la sueur. Des gouttes de sueur perlaient sur son front et venaient s'écraser contre son manteau de cuir, glissant encore, jusqu'à mourir sur le plancher du bateau. Erwann aussi souffrait de la chaleur, au point de se rafraichir à l'aide d'un glaçon, il le faisait fondre sur son visage, mélangeant l'eau et la sueur. Kaelis le regardait, trouvant le spectacle quelque peu particulier, et détourna le regard, les joues étrangement roses. Sûrement la chaleur. Le Rebelle finit son verre, le reposa, Erwann lui montra deux visages, bien familiers pour le Rebelle. C'était cette jeune fille, Fiona Martinez, et ce petit Homme, James. Kaelis se demandait bien ce qu'il leur voulait, il se contenta d'acquiescer d'un signe de tête pour dire à Erwann qu'il les connaissait. Le Capitaine se leva et envoya voler Kaelis pour reprendre son lit et s'assoir dessus. Kaelis s'écroula lamentablement sur le sol, agacé par le pirate qui n'en faisait qu'à sa tête depuis le début, en même, il était le prisonnier de ce pirate. Il ne répliqua rien, resta assis sur le sol un moment. Il le cachait bien, mais au fond, il s'était vexé. Sa petite fierté d'homme en avait pris un coup. Il rejeta une mèche humide par la sueur en arrière, s'épongeant rapidement le front. Pour finir, l'Homme se releva, il se déganta soigneusement, rangea sa paire de gants dans sa poche. Il retira sa veste avant de la lancer au bout du lit. Il s'approcha d'Erwann, et monta au dessus de lui, sans s'appuyer, à quatre pattes. Il avança jusqu'à lui faire face, les deux hommes respiraient l'odeur de la sueur, la chaleur et derrière tout ça, un goût d'alcool. Le Rebelle s'approcha doucement jusqu'à l'oreille du Capitaine, frôlant à peine sa joue humide. Il chuchota doucement, d'un ton provocant, comme par vengeance de s'être fais envoyer au sol par l'homme.

- Je vais être franc avec vous Erwann, je n'ai strictement aucune idée de l'endroit où se trouvent Fiona et James ... Désolé, je ne vous suis pas très utile.

Ses lèvres frôlèrent l'oreille du Pirate, il se recula balayant les mèches d'Erwann en passant, puis, comme si de rien n'était, il se dégagea et vint s'assoir à côté de l'homme. Le plus naturellement possible. Il soupira, la chaleur devenait insoutenable, et l'ambiance particulière. Kaelis s'essuya le front d'un revers de bras, les gouttes de sueur s'écrasant sur son bras nu. Il croisa les bras, il jeta un coup d'œil à Erwann, son bras droit était intriguant. Et une drôle d'envie lui vint subitement, celle de toucher, de caresser, cette carapace rouge, cette particularité du Pirate. L'homme l'angoissait autant qu'il l'intriguait, voire l'attirait. Le Rebelle est curieux, et par moment, il a tendance à chercher trop loin les gens. Beaucoup trop loin. La curiosité est un vilain défaut après tout. Erwann avait tourné la tête, et aavait remarqué la fascination de Kaelis pour son bras, le Rebelle releva la tête, surpris, et adressa un sourire embarrassé au Capitaine. Il détourna le regard, il ne voulait pas qu'on pense que cet homme pouvait être intéressant.

Erwann écouta Kaelis qui lui avoua qu'il connaissait bien ces deux jeunes gens mais il n'avait aucune idée de où ils pouvaient se trouver. Le capitaine sourit et baissa sa tête, ses mèches blanches allèrent sur son visage. Il avait encore eu raison, cet homme était plus interressant qu'il l'avait cru. Soudain, il sentit les effluves d'alcool que lui envoyait Kaelis sur le visage. Il leva les yeux et vit le visage de Kaelis en gros plan.

- Euh... Qu'est-ce que tu fais ??

Mais Kaelis n'écoutait pas. Il se sentait inutil pour lui. Erwann sourit et ferma les yeux. C'est vrai qu'à part connaître Fiona et James, il ne lui était pas vraiment d'une aide précieuse mais une envie le fit frissonner. Quand Kaelis se remit sur le côté, Erwann ne savait plus quoi faire. Sa fierté d'homme était en jeu mais une irrépressible envie commençait à s'emparer de lui. Il tourna sa tête et vit que Kaelis fixait son bras maudit. Il rigola et remonta sa manche.

- Tu veux toucher ?

Mais quand Kaelis tendit sa main et toucha, Van le tira soudainement vers lui et l'étala sur lui. Dans la foulée, il se retourna sur Kaelis et embrassa son cou, sa main normale se retrouva à carresser le torse du prisonnier. Erwann rougit mais, après tout, qui pouvait deviner ce qui se passer ici ? Tant pis pour sa fierté masculine et les interdits. L'envie était plus forte.

† Admin

Le petit numéro de Kaelis avait provoqué son effet, Erwann sembla déstabilisé l'espace d'un instant, pour finalement fermer les yeux calmement, dans un petit sourire satisfait cependant. Kaelis pensait l'avoir plus gêné que ça, il s'en retrouva même fort déçu, il l'avait déjà fait ce petit manège, mais il avait bien mieux marché ! Il ne fallut que peu de temps avant que Erwann remarque la fascination de Kaelis pour son bras étrange, il dégageait quelque chose de puissance, un sentiment de mal, de force. D'autres personnes auraient pu le trouver repoussant, Kaelis le trouvait intriguant, il était très particulier, et son regard ne cessait de balayer le bras du Pirate avec admiration. Erwann, souriant, remonta sa manche et tendit doucement son bras vers le Rebelle, lui proposant de toucher. Comme un enfant timide, Kaelis approcha doucement sa main, lentement, il n'avait pas peur, loin de là cette idée ! Mais l'aura qui émanait du bras droit faisait frissonner l'homme, et lui disait de ne pas toucher. Dans un sourire satisfait, il effleura à peine le bras du bout du doigt, à peine, il ne l'avait pas vu venir. En l'espace d'un instant, la main d'Erwann avait fondu sur le bras de Kaelis, lui ne comprenait pas, et d'un geste puissant et rapide, il se retrouva allongé, le Capitaine au dessus de lui. Kaelis voulut répliquer, lui demander à quoi il jouait, mais les lèvres d'Erwann effleurait déjà son cou, relâchant un soupir du Rebelle. Il semblait coincé depuis le début, ne demandant qu'à s'exprimer, n'attendait-il donc que ça ? Le Rebelle se laissa faire, impuissant au fond, le Capitaine faisait onduler sa main sur son torse mouillé de sueurs. Les joues de Kaelis rougirent, très violemment, pourquoi appréciait-il ? Ses pensées se vidaient en cascade, plus rien, rien du tout. Un vide complet. Il aurait voulu se débattre, repousser le Pirate, s'énerver, mais son corps refusait. C'était physique, la pensée ne régissait plus rien, le corps était soumis, vide. Sa fierté d'homme ? Elle avait disparu, remarque, qui pouvait savoir ce qu'il se passe derrière les portes closes ? Qui oserait s'imaginer ça ? Personne, c'était ce qui rendait la scène plaisante, le fait d'être libre. Kaelis attrapa doucement la tête d'Erwann entre ses mains, la relevant, il regardait ses beaux yeux bleu glacés. Il s'approcha et déposa ses fines lèvres sur celles du Pirate, il l'embrassa fougueusement, un baiser passionné que Kaelis gardait jalousement, sans jamais l'offrir à n'importe qui. Même si le Capitaine était un parfait inconnu. La chaleur, les corps en sueurs l'un contre l'autre, l'alcool. Kaelis se recula, attrapa la bas du T-shirt du Pirate, et l'enleva. Il pouvait à présent voir son corps puissant et musclé, trempé de sueur. Kaelis poussa Erwann en arrière, et à quatre pattes, d'une démarche féline, il monta à dessus du Capitaine. Ses mains caressaient son torse, glissaient sur sa peau humides, tandis que ses lèvres embrassaient le cou du Pirate. Tantôt son cou, son torse, et même son ventre, suçant doucement sa peau, mordillant par moment. Son corps contre le sien. La chaleur était devenue excitante, les cheveux du Rebelle étaient presque complètement mouillés de sueur, son corps aussi d'ailleurs. Il ondulait sur lui, au gré de ses mains et de sa bouche qui lézardaient sur son corps. Jamais il n'avait ressenti ça, l'ambiance particulière, cette fougue. Si ce n'était pas si particulier, cela serait divin ...

L'Ecumeur des Mers continuait son voyage, la mer était calme et se ridée au passage du navire. Les matelots s'activaient sur le pont et le lieutenant Jonhson était au commande, ne se doutant pas qu'à l'intérieur de la cabine de son supérieur se passait des choses pas très honnêtes... Kaelis était rentré complètement dans le jeu d'Erwann qui sourit à cette victoire encore totale. Le prisonnier se donnait corps et âme. Ils étaient en pleine allégresse : Kaelis avait soumis Erwann qui se laissa délicieusement dominer par cet homme qui baladait ses doigts, sa bouche sur le corps maintenant nu du pirate. Celui-ci peinait à laisser ses yeux ouverts tant la chaleur et le désir étaient intenses. Il se laissa porter par cette valse entraînante. Il reprit le contrôle de son partenaire et le plaqua contre le mur où il s'était appuyé il n'y a pas longtemps, enleva la chemise du prisonnier et déboutonna son pantalon pour y glisser une main quelque peu baladeuse. A ce moment-là, Kaelis poussa un léger cri et tout deux devinrent rouges pourpres. Van s'approcha de l'oreille de celui qui était devenu sa proie et, dans un souffle léger, il lui demanda :

- Tu as voulu faire le malin, tu en paieras de ta personne.

Et sa main baladeuse fit des va-et-vient avec la fierté de tout homme. Celle-ci était déjà rigide et Kaelis avait levé la tête au plafond, sa respiration se faisait saccadée. Erwann enleva alors le pantalon de Kaelis et le sien, tira l'homme sur le lit de sorte qu'il puisse s'allonger dessus. Leurs corps se rencontrèrent et leurs bouches se retouchèrent. Un autre baiser fougueux naquit, plus torride, plus passionné encore. Leur respiration légèrement alcoolisée les enivrés de plus belle. Van prit un glaçon et le déposa sur le corps en chaleur de Kaelis qui serra la couverture des deux mains. Le pirate balada le glaçon un peu partout sur cette "plaque chauffante" et lécha l'eau qui se créait au passage. Les frissons qu'éprouvaient Kaelis excita Erwann. Alors qu'il ne restait plus qu'un bout de glaçon, Van le mit dans sa bouche et échangea un baiser langoureux avec Kaelis où le plaisir extrême commençait à venir. Après cet échange, Erwann descendit en-dessous de la ceinture du prisonnier et s'adonna à un plaisir interdit... Kaelis avait beau se retenir, finalement, ses limites furent dépassées... Il gémit comme quelqu'un venant d'atteindre le plaisir culminant. Mais Erwann, lui, n'avait pas fini de jouer avec lui : il mit son prisonnier sur lui et ses reins reprirent leur danse. Kaelis, lui, se trouvait à califourchon entre ses reins. Quant à la danse, elle débuta par un slow et augmenta le rythme comme le ferait le sirtaki et se finit au septième ciel. Kaelis s'effondra, épuisé, sur l'épaule d'Erwann et les deux hommes reprirent leur respiration. Erwann tourna la tête vers l'épaule où se reposait Kaelis et plongea son regard bleu glacial dans celui rouge flamboyant de l'homme. Au fond, on pouvait y voir un remerciement aussi grand que le monde. Van sourit, rapprocha le visage de Kaelis et l'embrassa fougueusement. Leurs langues se rencontraient, dansaient, léchaient et suçaient des lèvres rouges et brûlantes. L'ébat amoureux qu'avait vécu Erwann était égal à tous ces voyages et découvertes réunis. Il avait découvert le plaisir de l'amour grâce à ce qui devait être son prisonnier et s'avéra être un être plaisant et agréable, Kaelis Maëlyo. Il lui caressa les cheveux pendant que l'autre homme balada son index sur ses pectoraux et abdominaux.

- Tu as un bon rythme ! Tu ferais un très bon cavalier et combattant. Un adversaire de choix et de taille !

Il sourit. Évidemment, sa pensée était sous-entendue...
La chaleur étouffante qui régnait dans la pièce les fit sombrer dans le sommeil, l'un en dessous de l'autre, bercés par le mouvement lent des vagues sur le navire.

† Admin

Il s'était endormi, doucement, comme si de rien n'était. Pourtant, il aurait qualifié ça de magique. C'était viril, puissant, mais pourtant si agréable, excitant. Avait-il déjà ressenti ça ? Certainement pas, il n'a jamais eu de relations durables, que des histoires d'un soir avec des femmes, pour assouvir ses désirs d'homme. Pas des Prostituées, non, des femmes normales, de jeunes célibataires traînant dans les bars. Kaelis, en magnifique ingrat, partait souvent tôt le matin, laissant la femme seule, mais avec de l'argent pour payer l'auberge. C'était tout, il ne les revoyait jamais, elles n'ont plus. Là c'était différent, c'était avec un homme, et pas n'importe quel homme. Le Capitaine Erwann, un Pirate. Il avait apprécié, son regard traduisait à Erwann toute sa gratitude sans un seul mot, et ses baisers lui manquaient, jusqu'à lui brûler les lèvres de désir. Pourtant, dès qu'il l'avait vu, il le détestait cet homme. Mais pourquoi le désirait-il autant ? Il y avait mis toute son énergie. Il avait apprécié. Ces râles et autres cris rauques traduisaient son plaisir. Et c'est sur ses drôles de pensées que le Rebelle s'endormit sur le Pirate, doucement, comme si de rien n'était ... Il se réveilla en sursaut, il ne devait pas avoir dormi beaucoup, peut être un quart d'heure, trente minutes tout au plus. Entre temps, il avait glissé sur le côté, le bras d'Erwann l'enlaçait tendrement. La réalité lui revint au visage trop subitement, qu'allait-il faire à présent ? Pour la première fois de sa vie, Kaelis ne savait pas ce qu'il allait se passer, juste après une nuit d'amour. Et Erwann ? Était-ce juste l'histoire d'une fois, ou s'était-il attaché au Rebelle ? Kaelis n'en savait rien, mais il voulait que les choses soient simples, même si un sentiment nouveau était né en lui, peut être pas de l'amour, mais une affection touchante pour le Pirate. Il le regardait, il avait encore chaud, pourtant son visage semblait si serein. Il épongea doucement le front du Capitaine, tendrement, le regardant avec une affection dévorante. Oui, Kaelis avait compliqué les choses. Au fond, il voulait tellement que Erwann ne l'aime pas, mais cette idée lui faisait mal, pourquoi ? Troublé, c'était le mot pour décrire Kaelis à ce moment là. Il remarqua que la chaleur de la pièce avait diminuée. Elle restait cependant assez chaude. Il se leva, sans faire de bruit, puis il s'habilla en silence, il ne remit que ses sous-vêtements, son pantalon et sa chemise. Il regarda un instant l'homme dormir, il adorait ça. A chaque fois, avant de partir, il déposait un baiser sur la joue de sa compagne, et il glissait sur elle un dernier regard, pour voir une femme endormie, comme dans les contes de fées ... Là, c'était un homme, mais l'attendrissement de Kaelis était le même. Et comme si il allait partir, il déposa un doux baiser sur sur la joue d'Erwann, et comme si il allait partir, il glissa un regard sur cet homme endormi. Mais l'heure n'était pas encore venue, il s'allongea de nouveau au côté d'Erwann, il se colla contre lui, il cala tendrement sa tête sur le torse du Pirate qui, étrangement, referma son bras sur Kaelis, l'enlaçant de nouveau. Dormait-il vraiment ? Il ne le savait pas, mais il accepta cette agréable surprise, sentant la chaleur virile d'Erwann contre lui. Il caressa son torse et son ventre, et doucement, il somnola, à la limite de l'éveil et du sommeil. Un rien suffirait à le sortir de son pseudo-sommeil. Mais il entendait battre le cœur du Pirate, il sentait sa respiration sur son visage, et les ondulations de son torse prenait des airs de bercement. Et pour rien au Monde il n'aurait voulu manquer ça. Il était résolu, il allait partir dès qu'ils accosteront, même si il espérait autre chose, mais il ne peut pas faire ce qu'il veut, il est Bras droit du chef Rebelle. Il a des obligations, mais il l'aime. Une larme perla sur sa joue et vint mourir sur la peau chaude d'Erwann, il murmura tristement, dans un sourire forcé.

- Tu m'as pillé le Cœur, normal, pour un Pirate ...

Et il continua, sa main ondulant sur le corps du Capitaine, un sourire triste et amusé sur le visage. il semblait serein, les yeux fermés. Mais il pensait beaucoup. Et il continuait, somnolant, le ciel bleu aurait pu s'écrouler sur eux, le mer disparaitre sous leurs pieds, il aurait continué. Oui, il aurait ralenti le temps, juste pour faire durer cette instant un peu plus long, juste un peu plus longtemps ...

Le navire commençait à ralentir, Kaelis s'était levé pour se rhabiller, déposer un baiser sur la joue du pirate et, finalement, revenir poser la tête sur son torse. Celui-ci avait tout senti, cette chaleur manquante sur ses pectoraux l'avait réveillée. Il avait pu regarder Kaelis remettre ses vêtements, une certaine classe, élégance émané dans sa façon de s'habiller. Mais, il s'était remit dans sa position initiale, pour ne pas éveiller de soupçons. Ayant toujours les yeux fermés, il repassa son bras au-dessus du corps de Kaelis. Malgré qu'ils avaient fait l'amour, il avait gardé une certaine odeur qu'Erwann ne put s'empêcher de renifler, trahissant son statut d'endormi. Kaelis, ayant levé sa tête, le regarda tendrement. Erwann lui sourit.

- Tu es déjà réveillé ? Tu es un rapide toi ! Je peux demander à mon équipage de te déposer quelque part sur un autre continent ! Nous accostons à Syran mais si tu veux aller autre part, je t'y emmènerai ! Ou peut-être préfères-tu la voie des airs ? Dans ce cas-là, je demanderai à Gaia. Il acceptera sûrement.

Il saisit la fine couverture qu'ils n'avaient pas prit la peine de mettre sur eux, cachant au moins son anatomie. Kaelis semblait bien soucieux et calme, il l'avait ressenti. Une larme avait même atterri sur son bras, il fut gêné. C'était la première fois qu'il se sentait aussi gêné pour un homme. Il lui caressa les cheveux.

- Ne t'inquiète pas...

A vrai dire, il ne savait pas vraiment quoi lui dire. Et si ils ne se reverraient plus jamais ? Ou peut-être se reverront-ils dans d'autres circonstances, un peu plus délicates ? Cela l'inquiéta. Il voulait le revoir, pouvoir repasser des moments comme ceux-là. Des moments magiques... Mais ils ne se connaissaient pas vraiment, Kaelis connaissait plus de choses sur Erwann alors que celui-ci ne savait que son nom et qu'il connaissait les personnes qu'il recherchait... Tout en continuant à lui caresser les cheveux, il soupira.

- En faite, je ne sais pas si c'est inquiétant ou pas notre situation. On se connait à peine et nous voilà déjà tombés dans les bras l'un de l'autre ! Tu ne m'as même pas encore dit qui tu es vraiment... Mais bon, peut-être que c'est mieux ainsi... Bientôt, tu repartiras et... On ne se reverra peut-être plus...

Alors, il saisit la tête de Kaelis entre ses mains, l'un maudite, l'autre humaine et le regarda droit dans les yeux.

- Laisses-moi encore une fois goûter à tes lèvres...

Et, sur ces mots, Kaelis se laissa faire, leurs yeux se fermèrent et leurs bouches se touchèrent, chaudes et délicates. Kaelis, dont la fougue reprenait le dessus, se laissa tombé sur Erwann et l'embrassa langoureusement. Ils se caressèrent tendrement, Van avait enlacé Kaelis alors que celui-ci continuait à caresser le torse saillant et musclé du capitaine. Il y prenait goût à cette langue, à ces lèvres, à ces cheveux, à cet homme... Pour rien au monde il l'aurait abandonné, lui et son amour. Il vit alors en Kaelis quelqu'un de bon dont les sentiments sont réels, cela fit plaisir à Erwann.

† Admin

Song

Il ne dormait donc pas, l'avait-il réveillé ? Il avait relevé la tête pour le voir, il respirait quelque chose, cela s'entendait, et il tomba face à ses yeux glacés, il se contenta de lui adresser un sourire tendre, presque embarrassé. Erwann lui montrait déjà comment il allait partir, il n'était plus prisonnier visiblement, il acquiesça, ce qui n'était absolument pas une réponse, mais juste une façon de lui dire qu'ils verront ça plus tard et que pour le moment, cela semblait bien illusoire au Rebelle. Il devait partir mais il ne voulait pas, mais c'était un devoir. Autant en profiter encore un peu, peut être qu'ils ne se reverront jamais. Une drôle de mélancolie, une certaine tristesse accablée soudainement Kaelis, comme si toutes les peines du monde lui retombaient dessus. Il ne voulait pas quitter cette chaleur protectrice que dégage Erwann, non, cette chaleur, elle ressemblait trop à celle de Zak ... Quand il était petit, et qu'il venait se coller sur son torse nu, juste pour y trouver de la chaleur, et se donner la preuve qu'il était en vie, et qu'il le resterait encore. Il se sentait près à braver n'importe quoi, si c'était pour retrouver ce sentiment, juste ça, rien que ça. Erwann a dû sentir la larme de Kaelis, il lui caressa les cheveux, le Rebelle resta immobile et silencieux. Pourquoi se sentait-il obliger de faire ça ? Sans même savoir pourquoi il pleurait ... Mais il adorait ça, qu'on lui caresse les cheveux, Zak le faisait tout le temps pour l'endormir. Mais juste Zak, il voulait que ce soit lui seul qu'il le fasse, comme ce soit lui seul qui puisse le toucher. Qui pouvait se vanter d'avoir touché le corps de Kaelis ? Quelques femmes à peine, et Zak quand il dormait avec lui. A présent Erwann, en temps normal, aucun homme ne l'aurait touché, aucun homme n'aurait effleuré ses cheveux. Mais là, ça ne le dérangeait pas, et comme un animal sauvage dominé, il ne broncha pas, appréciant même. Cependant, il était triste, puisque encore une fois, il allait laissé quelqu'un derrière lui, à moins que ce ne soit lui qu'on laisse en arrière ... ? Doucement, le Pirate attira Kaelis vers lui, et toucha encore une fois ses lèvres, le Rebelle se laissa faire, caressant toujours le Capitaine. Pouvait-il ralentir cet instant ? Juste une fois ? Non, mieux valait l'apprécier tel qu'il était. A la fin du baiser, il se cala de nouveau sur Erwann, qui l'enlaçait toujours. Ce Pirate, il semblait résolu à ne plus le voir, peut être que Kaelis n'acceptait pas de voir la réalité en face ? Comme Erwann l'a dit, ils ne se connaissaient qu'à peine, il ne savait même pas que Kaelis était Sous-Chef Rebelle. Mais il ne le dira pas, si il lui demande, il répondra franchement, sans ça, il resta silencieux. Comme il l'était resté depuis un moment. Un pincement au cœur ébranla l'homme, il venait de comprendre ce que ça faisait, de se faire abandonner quand on aime ... Sans regarder Erwann, toujours coller contre sa poitrine, il rompit le silence.

- On ne se reverra pas, c'est bien ça ... ? Tu dois avoir raison, c'est peut être le mieux à faire ... De toute façon, nous n'avons pas vraiment le choix je suppose. Au fait, vous pouvez me faire accoster n'importe où, ça n'a pas d'importance.

Ou du moins, ça n'a plus d'importance à présent. Qu'il soit seul à Syran, ou à Oshor, il serait toujours seul. Mais Kaelis savait que c'était le mieux à faire, il ne pouvait pas suivre Erwann, comme lui ne pouvait pas le suivre. C'était deux mondes différents, l'un sauve des innocents, l'autre pille les navires. L'un est sur Terre, l'autre sur l'Océan. Mais il l'aimait, tant pis, il continuera à vivre. Sauf qu'en lui naitra un nouvel espoir, celui de revoir le Pirate, de le toucher encore une fois, de se faire enlacer par ses bras puissants. Mais même si il devait l'oublier, il ne pourrait pas, il avait vécu quelque chose d'unique en très peu de temps, mais il ne pouvait pas l'oublier. Il vivra donc, toujours et encore, il l'a promis, mais à présent, il espérera aussi. Toujours et encore, un peu plus fort. Un seul espoir, tantôt un fardeau, tantôt une force. Ainsi soit il, pensa-t-il.

Après leur baiser fougueux, Kaelis se remit sur le torse d'Erwann et recommença à le caresser doucement. Le pirate remit corrctement la ouverture sur lui et se laissa faire. Par moment, la main de son ancien prisonnier descendait très bas ce qui faisait sourire Erwann mais une odeur de mélancolie flttait dans l'ai cassant cette ambiance romantique. Quand est-ce qu'ils pourront se revoir et oublier leurs problèmes pour ne plus penser qu'à eux et cet amour grandissant ? Il se le demandait. A vrai dire, il y avait peu de chance pour qu'ils se revoient et Kaelis remua le couteau dans la plaie en lui disant que ce n'était peut-être pas si mal qu'ils ne se revoient plus jamais. Erwann, pour qui une aventure pareille n'était jamais arrivée, serra les poings : ce corps musclé, ces cheveux soyeux et parfumés, ce visage serein avec ces traits fins et délicats mais, surtout, ces yeux rouges flamboyants et ces lèvres fines et délicates, toutes ces choses, tout de cet homme, il ne le voulait qu'à lui et à lui seul. Ce serait son trésor le plus précieux et le plus secret. Kaelis se tourna sur le dos et regarda le plafond de la cabine d'un air mélancolique, peut-être ne sentait-il pas les doigts fins d'Erwann s'infiltrer à l'intérieur de sa chemise pour encore une fois, peut-être la dernière, toucher son corps doux et musclé. Il avait baissé les yeux et remarqua que Kaelis avait fermé ses yeux mais une larme roula sur sa joue. Van l'essuya et en profita pour caresser sa joue de son index.

- Eh ! Ne pleures pas ! Je suis sûr qu'on se reverra ! Si tu prends le large, je serai sûrement derrière pour te protéger et veiller sur toi ! Ne t'en fais pas...

Kaelis se redressa et de la compassiose lisait dans ses yeux. Il s'approcha tout près du visage d'Erwann et prit son visage entre ses mains. Il s'était assis sur ses jambes tandit que le pirate pencha la tête, s'aprêtant à l'embrasser.

- Je...

Mais son visage tourna. Il n'arrivait pas à lui avouer ce qu'il ressentait au plus profond de lui, il avait peur que ce ne soit trop rapide mais, en même temps, il était efrraé de ne plus avoir l'occasion de le lui dire, de le perdre définitivement. Comme tout les pirates, il avait peur d perdre son trésor le plus précieux mais aussi le plus mystérieux. Peut-être qu'après tout, ce n'était que des apparences. Il avait peur d'être déçu et de le décevoir. Aimer, comme l'avait dit Zougui, c'est être privé de pas mal de libertés. Un dilemme s'offrait à lui : sa liberté ou son précieux trésor ? Kaelis arriverait peut-être à l'aider à choisir. Erwann avait l'air pedu. Ses cheveux blancs lui tombèrent sur le visage. Il ne voulait pas montrer ses faiblesse, montrer à Kaelis qu'il pouvait lui faire confiance mais il penserait tout de suite à sa situation : il restait un pirate malgré tout ! Quel serait donc le choix de son être aimé ? Son coeur battait fort, trop fort pour lui...

† Admin

Song

" Seras-tu vraiment là ? Est-ce que je pourrais encore te toucher ? Ta peau, ta chaleur, je ressentirai encore tout ça ? Peut être pas, ta peau, ta chaleur ne seront peut être que des réminiscences, ces doux souvenirs des jours passés. Peut être que la sensation de ton corps contre le mien disparaitra, pourtant, il me semble que ce genre de chose ne s'oublie pas, même avec le temps, une rose éternelle en somme. Tu seras toujours là, pas à mes côtés, juste là, dans ma poitrine, parce que tu coules en moi comme un venin, tu brûles ma peau et mon sang me fait mal. Les battements de mon cœur ne sont que des douloureuses brûlures, qui me rappelle que je t'aime. Que me restera-t-il quand tu seras parti ? Une multitude de souvenirs, parce que chaque détails a prit son importance, même le plus intime, le plus secret. Comme ce parfum que tu dégages, une invitation à te toucher, comme tes yeux bleus, un magnétisme inexplicable. Tout en toi me semble improbable. Tu es ma Chimère. Et même si j'ai mal, offre moi ces douloureux mots, enchaine mes poignets, je mordrai ma chaine en argent pour étouffer mes cris. Dis moi Je t'aime, promets moi que tu seras, attends moi, un jour je te retrouverai. Un jour sûrement, je fusionnerai de nouveau avec toi, parce que Je t'aime ... "

Il aurait voulu lui dire tout ça, pourtant, son silence restait impénétrable. Palpable. Il aurait voulu tout lui dire en un regard. Mais ses yeux ne pouvaient pas exprimer tout ça, il aurait fallu lui apprendre une autre langue, un accent différent. Pourtant, même avec ça, il n'aurait rien dit. Son silence. Mais Erwann n'était pas capable de parler non plus, il semblait vouloir lui dire quelque chose, même plus, mais Kaelis ne semblait pas comprendre. Il ne comprenait qu'une seule chose. La seule chose qu'il arrivait à comprendre dans cet harmonieux désordre. Dans ce refus d'avouer, Kaelis, un sourire triste sur son visage, s'approcha de son bien-aimé, il cala sur son l'épaule, là, il se sentait bien, comme si plus rien ne pouvait lui arriver. Comme si il était monter trop haut, et que plus rien ne pouvait l'atteindre. Sa bouche près de l'oreille d'Erwann, il lui susurra quelques mots, comme dans un soupir emporté par le vent, venant mourir à l'oreille des amoureux.

- Je t'aime, Erwann. Même si je ne peux pas partir avec toi, même si nous sommes voués à nous quitter, je t'attendrais toujours, sur le quai du port. Et je crierai toute ma peine, pour qu'elle vienne mourir à tes pieds. En espérant au fond de moi que tu me rejoignes. Mais je t'attendrais, qu'importe le temps, parce que je t'aime. Tu peux me laisser sans crainte sur la Terre, de toute façon, je serais toujours attiré vers l'Océan. Car il a pris celui que j'aime. J'attendrai encore et toujours, jusqu'à ce que tu puisses enfin me retrouver.

Sa phrase se termina doucement, comme si elle voulait continuer, mais qu'il était temps de se taire. Il avait mal, sa tête était devenu le plus parfait des désordres, son Coeur, la plus douloureuse torture. Et pourtant la plus agréable. Tout son être brûlait pour le Pirate. Et pourtant, il faudra bien se défaire de son étreinte, admettre qu'on ne pourra plus toucher sa peau, ni sentir son parfum. C'était trop dur, mais Kaelis, l'être loyal, ne pouvait se soustraire à ses responsabilités. Mais son Coeur allait être déchiré, une partie sera sur Terre, pour aider les autres, pour défendre la liberté. Une autre sera sur l'Océan, près de son être-aimé. Mais il était prêt à tout, à vivre de façon incomplète, à attendre son retour au port, à l'aimer encore et toujours. Et même si ça fera mal, il continuera. C'est l'Espoir qui anime son corps. Il se releva, étonnement, aucune larme ne perla sur sa joue. Ses yeux rouges étaient juste terriblement terne, presque sans couleur, à la limite du gris. Pourtant, il semblait encore rouge, même si il était terne. Il dégagea les quelques mèches qui obstruer sa vue, pour mieux voir son compagnon, encore nu. Kaelis sourit, il s'allongea à ses côtés, l'étreignis encore une fois, coller contre lui. Il s'était même glisser sou la couette. Il ferma les yeux, il voulait profiter encore un peu, juste quelques minutes, avant qu'il ne s'habille, avant qu'il ne sorte de la cabine, avant que la Réalité ne revienne.Oui, après ça, il fallait revenir à la Réalité, car depuis qu'il était avec Erwann, il n'avait fait que Rêver. Sa main se posa sur la poitrine du Pirate, sur son Coeur. Un sourire triste s'afficha, puis il murmura, tellement bas, qu'il pensait que le Pirate ne l'entendrait jamais.

- Je t'aime ... Prends soin de mon Coeur ...

I'll never let you go...

Le silence qui régnait dans la pièce était pesant, lourd à cause de la chaleur mais aussi à cause du temps qui passait, signe d'une séparation proche mais déchirante. Kaelis gigota dans les bras d'Erwann et se rapprocha de l'oreille de celui-ci pour lui murmurer quelque chose qui fit frissonner le pirate. Jamais, au grand jamais, il ne serait attendu à de telles paroles venant de cet homme si viril et si sensuel soit-il. Kaelis se leva pour remettre correctement ses cheveux et le regarda en souriant. Puis, il revint près de lui et mit sa main contre le coeur possédé du pirate qui battait la chamade. Leur corps était collé l'un contre l'autre mais Erwann n'osait pas bouger, pétrifié par ces mots, ceux de Kaelis qui résonnaient encore dans sa tête tel un écho, insoutenable mais tellement délicieux. Celui-ci se donnait tout à lui, il n'avait donc pas peur de tomber amoureux d'un pirate qui plus et, maudit. Reprenant ses esprits, il baissa la tête et la plongea dans les cheveux de Kaelis, humant son doux parfum envoûtant. Il ferma les yeux et partit dans son rêve éveillé. C'était maintenant devenu un prisonnier de son coeur. Il murmura d'une voix grave et sensuelle.

- Ne t'inquiète pas, j'y prendrai soin et je te promet de revenir vite auprès de toi. Mais...

Soudain, il prit le visage de son cher et tendre entre ses mains, évitant de le blesser avec sa main maudite.

- Je t'en supplis, si tu trouves mieux, n'hésite pas à saisir ta chance, elle passe mais ne revient pas alors tache de profiter de la vie et ne m'attends pas éternellement si je ne reviens pas.

Mais Erwann avala sa salive avec difficulté. Il devait se rendre à l'évidence : Kaelis était bien trop sensible et charmant pour rester seul trop longtemps, malgré qu'il ait les yeux rouges sang, ce qui aurait tendance à effrayer les simples d'esprit. Pourtant, une flamme commençait à grandir en lui et le brûlait au plus profond de son être. Ses yeux se glaçèrent. Sa jalousie se réveillait... Il se décida alors à se rhabiller, croyant que ça lui passerait. Hélas, la jalousie est un sentiment tellement égoïste et ne disparaissait qu'à l'oubli de la personne. Erwann s'en doutait ce qui le fit froncer les sourcils. Les deux jeunes gens mettaient leurs bottes quand l'éclaireur indiqua que la Terre était en vue. Le pirate se leva du lit sans un mot, remit ses cheveux en ordre, sortit la clé de sa poche et l'introduit dans la serrure qui fit un déclic quand il la dévérouilla. Ils sortirent et se retrouvèrent dans le bureau. Le capitaine ressortit une autre clé pendant que Kaelis le suivait. Mais il n'ouvrit pas la dernière porte. Une terrible envie, sûrement la dernière, envahit le corps d'Erwann qui se retourna soudainement vers le beau jeune homme interloqué après avoir posé la clef sur le bureau. Il le saisit par les épaules et tous deux tombèrent à la renverse sur le sofa de velour rouge. Le corsaire tenait fermement les mains de son compagnon, qui s'entrelacèrent instinctivement, et plongea sa tête dans la nuque chaude et douce de celui-ci qui ne put s'empêcher de pousser un soupir, son visage rougit de plaisir, ses lèvres se pincèrent, ses doigts se crispèrent... Après de longs baisers enflammés dans le cou, Erwann plongea une dernière fois son regard dans celui de Kaelis, un sourire sur ses lèvres exquises. Il rapprocha doucement celles-ci de Kaelis soumis.

- Merci d'être rentré dans ma vie, Kaelis. Moi aussi je... je t'aime comme je n'ai jamais aimé avant. Merci de m'avoir fait connaître ce doux plaisir. Je ne t'oublierai pas de sitôt.

Et il l'embrassa. Lentement mais aussi avec vigueur. Ce serait peut-être leur dernier baiser alors ils en profitaient, se laissant aller tranquillement. Les lèvres de Kaelis brûlaient celles d'Erwann qui, elles, étaient glacées. Ce délicieux contraste fit frissonner les deux jeunes amoureux qui ne voulaient pas finir, que ce moment puisse durer longtemps, éternellement. Garder son trésor chaud tout contre lui pour toujours. Kaelis avait saisit la tête d'Erwann, celui-ci sentit qu'il perdait tout ses moyens, il lui aspirait toute sa vie, brûlait ses lèvre, son corps, son âme. Parce que leur milieu de vie n'était pas les mêmes, il fallait que le destin les sépare. Dans ce cas, mieux aurait valu qu'ils ne se soient jamais rencontrés. Cette pensée violente traversa l'esprit torturé du pirate ce qui le rendit encore plus féroce et sauvage qu'avant. Il déboutonna la chemise légère de Kaelis d'une main tremblante et embrassa son corps frissonnant, ce qui le fit gémir un peu plus fort. Sa folie démoniaque, jusqu'alors s'exprimant que lors de combats, commençait à monter en lui ce qui le poussa à s'éloigner violemment de Kaelis. Leur respiration était haletante mais Erwann était blême malgré que cela ne se voyait pas vraiment - étant livide d'origine. Il passa sa main tremblante humaine sur son visage et bégaya.

- Je... Je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé... Je suis navré...

Etrangement, son autre main ne tremblait pas mais semblait plutôt crispée. Pendant ce temps-là, l' Ecumeur des Mers amarrait au port de Syran où le soleil commençait à tomber, le crépuscule d'une autre nuit, d'une autre vie mais aussi le début de nouveaux ennuis...

† Admin

Le Chant des Sirènes

C'était dur à entendre de sa bouche, envisager un bonheur différent, un autre bonheur que celui auquel il aspirait. Il ne voulait que lui, c'était devenu son Obsession. Une nouvelle raison de vivre. Et lui ? Qu'en était-il ? Sans un mot il se leva, son corps encore nu, et sans pudeur il s'habilla devant lui, Kaelis rougit. Lui, il était pudique. Et pourtant il restait sur ce corps d'homme qui enfilait ses vêtements. Un air rêveur posait sur lui, comme un paillon se pose sur une fleur. Et un sourire béas aux lèvres, le regard absent et lumineux pourtant. Il l'aimait. Il aurait voulu voir ce spectacle tous les matins, sentir son odeur viril d'homme, toucher sa peau, la gouter, pour finalement le voir se lever et s'habiller. Simplement. Un geste banal. Qui pourtant prenait tellement d'importance. Mais il semblait contrarier, il fronçait les sourcils et son air se faisait grave. Kaelis n'y prêta pas attention, il voulait juste encore profiter, car il savait qu'à l'instant même où ils sortiront de la cabine, le rêve prendra fin. C'est comme attendre la mort, ou du moins, un coma prolongé. On le sait, il va se produire, on tombera dedans, mais on ne peut rien y faire. Juste profiter du temps qu'il reste, apprécier ce que l'on nous offre, et aimer une dernière fois. Kaelis s'extirpa des draps et commença à enfiler ses bottes sur le bord du lit, un léger pincement au coeur. Il était temps à présent, temps de mettre fin au rêve. Il se leva, et déjà Erwann introduisait la clé dans la serrure. Un déclic se fit entendre, son coeur se serra violemment. Il posa machinalement sa main dessus, pourquoi partir ? Il le fallait tout simplement. Ils traversèrent en silence le bureau, le Rebelle calme et triste. C'était se diriger vers un Deuil, vers un regret perpétuel. Il courait droit vers la Peine, mais il s'était préparé à l'accueillir. Soudain, alors qu'il était perdu dans ses pensées, Erwann fit volte-face et embrassa Kaelis fougueusement. Le jeune homme, surpris, ne répliqua pas, se sentant presque soulagé de l'embrasser encore. Les deux hommes s'allongèrent dans le canapé, le Pirate lui susurra quelques tendres mots, qui serrèrent le coeur de Kaelis. Il était dur à entendre ces mots, elle était dur à supporter la brûlure de sa peau, et ses baiser étaient difficiles à estomper. Mais il adorait ça, il en était tombé amoureux. Et il aurait tué pour subir encore cet agréable châtiment. Alors que le chapelet de baiser d'Erwann s'étendait sur le torse de Kaelis, le Pirate se recula violemment, comme si il ne pouvait aller plus loin, que quelque chose l'empêchait de continuer. Kaelis se releva subitement, l'air étonné, triste aussi. Il aurait voulu l'apprécier une dernière fois. Mais ça semblait impossible. Il reboutonna sagement sa chemise et s'approcha du Capitaine. Sans un mot, il enfouit sa tête dans les cheveux d'Erwann, sa tête dans son épaule, tandis que ses bras l'entouraient doucement, tendrement. Ce n'était que pour cacher ses larmes, qui n'avaient que trop couler. Il sanglotait doucement, mais sans un bruit dans le silence, juste avant de le rompre dans une voix humide de larmes.

- Ce n'est pas grave, vraiment ... Je saurais m'en satisfaire ... Embrasse-moi juste une dernière fois dans ce cas, encore une fois.

Au fond, il aurait voulu poursuivre. Retenir encore le Temps, mais non, il fallait mettre fin au Rêve. Il avait ce goût amer. Celui de l'Amour naissant que l'on écrase immédiatement, encore dans son œuf. Sa main caressait le dos du Pirate tendrement, et dans son Cœur résonnait les Cri malheureux d'une sirène, une triste sirène. Une mélopée languissante, semblant venir du fond de l'Océan, évoquant la perte de ceux qu'on aime. Pourquoi ? Pourquoi l'Océan prenait-il les Hommes ? Il aurait voulu être avec lui tout le temps, mais sa vie était sur l'eau. Et non à ses côtés, sur la Terre. Il dégagea sa tête de ses cheveux et s'approcha de ses lèvres. Il embrassa leurs commissures, s'approchant encore, jusqu'à ne formait plus qu'une personne. Fusionner une dernière fois. Mais ce baiser, aussi brûlant et agréable était-il, n'arrivait pas à cacher le goût des Adieux. La Mélodie emplissait le Cœur du Rebelle, submergé par tous ses sentiments, l'Amour, la Peine, la Mélancolie, le Désir ... Et même si il touchait encore Erwann, il avait cette douloureuse impression de le sentir glisser, partir au loin. Comme pour se donner la preuve de son existence, il serra plus fort son Bien-aimé contre lui, serrant ses vêtements comme un dernier lien à la vie. Ses lèvres se retirèrent, brûlantes de désir, pourtant si froide. Il se recula, il fallait être forte maintenant, Erwann, dans le silence le plus total, s'avança vers le bureau et empoigna la clé. Ses pas se faisaient lourd, le coeur du Rebelle serré. Mais déjà la clé pivotait dans la serrure, un claquement singulier, un déclic lent, la port s'entrouvre. Le Rêve vole en éclat. Et comme une nuée de papillons, comme un miroir. Volant et éclatant sur Kaelis, dont le Coeur meurtri ne ressentait plus que le Désespoir. Son souffle était lent, saccadé. Son visage, renfermé sur lui-même, était caché par ses cheveux. Maintenant, il ne restait du Rêve que les Souvenirs, et le Désir insatiable ...

- Je t'en prie, reviens moi vite ... Ne m'abandonnes pas sur le Port à jamais. N'oublie pas que je t'aime ... Je t'attendrais.

I Love You

La tête baissé, ils sortirent, sous les regards des marins. La passerelle était déjà en place. Le Silence pesait, Erwann, en parfait Capitaine, fermait la route du Rebelle, le suivant. Quelques pirates en haie d'honneur, Kaelis poursuivit sa route, inexpressif, et tristement silencieux. Erwann était là, au début de la haie, et le regardait partir. Il aurait voulu se retourner et lui sauter au cou, crier son Amour et l'aimer tout simplement. Mais c'était impossible. Impensable. Et la Mélodie poursuivait, et venait mourir sur son Coeur. Ses pas glissaient déjà sur la passerelle, et plus vite qu'il ne le pensait, il était déjà sur le port. Il resta dos au bateau, les poings serrés contre le corps, la passerelle s'était levée. Déjà les voiles se gonflaient de vent, et déjà l'eau se fendait sous le passage de la coque. Il releva la tête et se retourna, dévoilant son visage larmoyant, ses yeux emplis de larmes, ses joues humides. Il n'entrevit que son visage, une dernière fois, s'éloignant du port. Il s'écroula à genoux, tremblant de tout son corps. Il referma ses bras sur lui même, que cherchait-il ? La preuve qu'il existait toujours, le souvenir des ses bras contre son corps, ses étreintes, son désir. Et il tremblait. Comme jamais. Dans un excès de rage, ses poings frappèrent le sol, libérant un long et déchirant cri de désespoir. Il frappa encore, pleurant tout ce qu'il pouvait, maudissant Dame Nature, insultant le Monde. A cause d'eux, il ne pouvait pas vivre avec lui. Il n'avait pas le droit de l'aimer correctement. Parce que c'était ainsi. Et sa peine, rien au Monde n'aurait pu la tarir. Rien n'aurait pu la laisser partir. Et c'était bien plus qu'un homme ne pouvait en supporter. Sa colère engendra la Rage, la Folie. Il scandait son nom, lui suppliait de revenir. Un jour peut être. En attendant il guetterait l'horizon, jusqu'à voir se profiler au loin la forme de l'Ecumeur des Mers. Il attendrait, seul et triste, parce qu'il avait maintenant pour but de le voir revenir. Peut être que ça n'arrivera jamais. Peut être que c'était la dernière fois qu'il voyait son visage. Mais il avait l'espoir, l'espoir de le revoir, de le toucher encore. Il se releva, et pour noyer sa peine, il se mit à courir, courir comme il ne l'a jamais fais. Aussi vite qu'il le pouvait. S'éloignant du port et de sa peine. Il courut longtemps, jusqu'à la tombée de la nuit, sur plusieurs kilomètres. Il traversa la ville, la plaine, et vint s'écrouler dans une clairière de forêt. La face contre le sol, la respiration saccadée, les traits tirés. Il était fatigué, triste, inconsolable. Comme un enfant terrifié, il se recroquevilla sur lui-même, et s'endormit. Même en dormant, son image ne disparaissait pas, mais au moins la peine n'était plus. Car dans son sommeil, au milieu de ses Rêves, il le voyait, le touchait encore. Son désir le plus charnel, son Amour le plus étincelant. Il l'attendrait, encore et toujours.

- Reviens moi vite mon Bien-aimé ... Je serais là pour t'accueillir. Reviens moi vite alors. Je t'attendrais. Et mon Amour pour toi ne flétrira jamais. Une Rose éternelle, au parfum discret, que j'arroserai avec l'Espoir de te retrouver. Alors, reviens moi vite ...

Comme par miracle, les mains incontrôlables-à cause du côté démoniaque qui sommeillait en Erwann- cessèrent de trembler quand Kaelis posa doucement sa tête sur l'épaule du pirate. Il pleurait-ses épaules sursautaient à chaque sanglot. Le pirate comprit alors que cet homme aux airs pourtant taciturne et solitaire ne l'était pas- ou plus- vraiment. Il baissa sa tête dans les cheveux de Kaelis dont l'odeur était particulièrement envoûtante-surtout après l'amour! Soudain, celui-ci prit la parole, ce qui fit sursauter Erwann qui était complètement absorbé par son pouvoir d'attraction.

- Ce n'est pas grave, vraiment ... Je saurais m'en satisfaire ... Embrasse-moi juste une dernière fois dans ce cas, encore une fois.

C'est alors que sa main vint caresser le dos d'Erwann ce qui lui procura un léger frisson. Ensuite, il enleva sa tête de l'épaule du Navigateur et l'embrassa. Celui-ci parut simple, trop simple pour Erwann. il n'était pas aussi passionné, aussi merveilleux et avait même un léger goût d'amertume, de regret. Ce serait certainement le dernier, l'ultime, celui des adieux. Ses mains se recrispèrent pendant que Kaelis le serrait fort contre lui. Il ne voulait pas perdre son trésor le plus précieux, le plus cher à ses yeux. Comme tout trésor, il sera exposé aux avances alléchantes de ceux qui le désirent. La possessivité d'Erwann avait reparlé mais il ne laissa rien paraître. Quand Kaelis décida de détacher Erwann de son étreinte- dont le pirate ne se plaignait pas, bien au contraire- celui-ci prit la clé et dévérouilla la dernière porte, celle qui les ramènerait à la réalité, sombre et monotone. Quand il ouvrit la porte, il eut l'occasion d'entendre une dernière fois sa voix, cassée par les larmes qui ruisselaient sur ses joues chaudes.

- Je t'en prie, reviens moi vite ... Ne m'abandonnes pas sur le Port à jamais. N'oublie pas que je t'aime ... Je t'attendrais.

Erwann lui tenait la porte mais aurait voulu lui dire qu'il ne fallait pas qu'il s'inquiète. Il ne pourrait, certes, veiller sur lui sur Terre mais son esprit le guiderait en Mer, il en fit la promesse. Jonhson et son équipage étaient dehors, attendant que le prisonnier- pour eux- descende du navire. Kaelis descendit tête basse pendant qu'Erwann l'accompagnait jusqu'en haut de la passerelle que deux marin enlevèrent quand Kaelis fut bien sur Terre. Ils levèrent l'ancre, ce qu'Erwann ne comprit pas vraiment. Jonhson se dirigea à côté de lui et lui dit en regardant tout droit.

- Nous accosterons directement sur le continent voulu.

- Mais pourquoi ? Tu n'avais pas dit que ce n'était pas prudent ?

- Avec cet homme en moins sur le navire et très éloigné de nous, non. C'est sans danger et puis la route serait encore plus longue à pied. gaia a aussi trouvé une crique où nous pourrons accoster sans problème et à l'abris des bandits et des soldats royaux.

Erwann serra les poings : il eut du mal à supporter le comportement du lieutenant Jonhson et Gaia n'essayait pas d'arranger les choses. Peut-être avait-il était menacé après tout ? Qu'importe, ce changement de plan fâcha le capitaine. Il haussa le ton.

- Qui vous a permis de changer SANS mon accord?? Qui??

Jonhson essaya de calmer Erwann.

- Mais nous avons crû bien faire et vous étiez occupé à interroger le prisonnier! D'ailleurs qu'avez-vous appris d'interressant si cela n'est pas indiscret ?

- Tu ne le sauras qu'au moment venu, pour l'instant, tu as trahis ma confiance, tu as intérêt à la récupérer rapidemment !

Jonhson ne répliqua pas, Erwann avait raison : c'était lui qui était dans le tord. Il repartit, un peu déçu mais déterminé à récupérer la confiance de son supérieur. Quant à Erwann, il mit ses mains dans les poches de son long manteau bleu marine et regarda à l'horizon d'un air nostalgique. On ne voyait plus qu'un trait au-dessus de l'océan, les côtes de Syran. Il ferma les yux et le vent vint lui murmurer une sorte de plainte, un long gémissement, comme si celui-ci lui demandait de revenir. Une larme coula sur sa joue.
La vie d'Erwann et de Kaelis étaient complètement différentes. Pourtant, ils s'étaient promis de se retrouver pour, Erwann l'espérait, ne plus jamais se quitter encore une fois. Il sourit.

- Ne t'inquiète pas, je te retrouverai, coûte que coûte mon Amour...

FIN

-------------------------------------------------------
Erwann : 10 (+14 = 24)
Kaelis Maëlyo : 9 (+56 = 65)
Gaia : 1 (+12 = 13)
-------------------------------------------------------